IFIC Formations

Un train en retard sur son territoire

Tous d’une même voie : élus et citoyens unis pour sauver la ligne Clermont-Paris
Ce mardi 15 avril 2025, plusieurs dizaines d’élus, parlementaires et représentants de la société civile ont embarqué à Clermont-Ferrand dans un train pas comme les autres, direction Paris. Objectif : alerter l’État sur l’état de délabrement de la ligne Clermont-Paris, l’une des plus sinistrées de France. Retards chroniques, matériel vétuste, allongement des temps de parcours... cette ligne, vitale pour plus de 1,3 million d’habitants, freine le développement économique du Massif central. Une mobilisation inédite pour faire entendre une voix unique : celle d’un territoire qui refuse d’être relégué.

Une ligne essentielle… délaissée

Classée « Train d’Équilibre du Territoire » (TET), la ligne Clermont-Paris relie quotidiennement les habitants de l’Auvergne à la capitale. Pourtant, avec des locomotives âgées de près de 50 ans, une fiabilité en chute libre (3,7 trains supprimés par jour en moyenne) et un allongement du trajet de 16 minutes en 15 ans, elle cumule les handicaps. En 2024, les retards ont totalisé l’équivalent de 26 jours de voyage perdus.

Une mobilisation pour l’égalité territoriale

Face à ce constat, les élus dénoncent un traitement inégal par rapport à d’autres régions mieux desservies. Ils réclament un plan d’urgence : mise en service des nouvelles rames Oxygène d’ici 2027, amélioration de la maintenance, respect des délais de travaux, et surtout, un schéma directeur clair dès 2027 pour Clermont-Paris, comme pour la ligne POLT.

Enjeux économiques et climatiques

Au-delà du confort des usagers, c’est toute l’attractivité du territoire qui est en jeu. Retards et suppressions dissuadent entreprises, touristes et habitants, au profit de la voiture. Un paradoxe à l’heure de la transition écologique. Le train doit redevenir une promesse de mobilité fiable. Et c’est ensemble, « tous d’une même voie », que les territoires réclament justice.

La rédaction