Pour les catholiques, l’Ascension célèbre l’élévation du Christ vers le ciel, quarante jours après sa résurrection. C’est un moment charnière dans le calendrier liturgique, qui marque la fin de la présence physique de Jésus parmi ses disciples et le début de leur mission d’annoncer l’Évangile. Cette fête symbolise l’espérance chrétienne : celle d’une vie éternelle et d’un lien renouvelé entre la terre et le ciel. Elle prépare aussi à la Pentecôte, dix jours plus tard, où les apôtres reçoivent l’Esprit Saint pour poursuivre leur mission.
Une tradition séculaire
Dans le Puy-de-Dôme, l’Ascension prend une dimension toute particulière avec le pèlerinage d’Orcival, village perché au cœur des volcans d’Auvergne. Chaque année, ce sanctuaire roman du XIIe siècle dédié à la Vierge attire des centaines de fidèles venus marcher, prier et déposer leurs intentions. Le clou du pèlerinage est la montée de la statue miraculeuse de la Vierge en procession, un moment de grande ferveur, ancré dans la mémoire collective régionale. C’est aussi une façon pour les participants de renouer avec la lenteur, le silence et la nature, en marchant vers un lieu sacré.
Besoin de sens
Plus largement, le pèlerinage, qu’il soit court ou long, incarne une quête de sens, de dépouillement et d’intériorité. C’est un acte de foi, mais aussi un geste universel, partagé par d’autres traditions religieuses. Marcher vers un sanctuaire, c’est sortir de son quotidien pour se recentrer, pour prier, pour espérer. En cela, l’Ascension rappelle que la foi se vit aussi en mouvement, dans les pas de ceux qui ont cru avant nous.