Ce système permettra aux opérateurs vidéo assermentés du Centre de Supervision Urbain de la Police municipale de constater à distance, au cas par cas, et sur des périodes et des lieux définis au préalable, les infractions au Code de la route liées à l’arrêt ou au stationnement gênant ou très gênant (sur des passages piétons, des pistes cyclables des voies de bus…).
Des avantages à la pelle pour la Ville
Pour une mairie, la vidéoverbalisation, c’est avant tout un gain de temps et de ressources. Plus besoin de mobiliser des agents pour patrouiller à pied toute la journée : un œil attentif derrière un écran peut verbaliser en temps réel. Résultat : plus d’efficacité, moins de tolérance aux infractions, et des trottoirs libérés pour les piétons, les poussettes ou les personnes à mobilité réduite. Autre bonus : les recettes générées par les amendes, qui peuvent vite grimper dans certaines zones sensibles.
Un sentiment d’injustice pour les automobilistes
Mais du côté des conducteurs, la pilule est parfois dure à avaler. Être verbalisé sans contact humain, sans avertissement, et sans même s’en rendre compte peut donner l’impression d’un système froid, impersonnel, voire injuste. Certains dénoncent un manque de pédagogie ou des marges d’erreur dans les constatations à distance. Et surtout, l’absence de dialogue possible sur place frustre beaucoup d’usagers, qui se sentent pris au piège.