Une ligne essentielle… délaissée
Classée « Train d’Équilibre du Territoire » (TET), la ligne Clermont-Paris relie quotidiennement les habitants de l’Auvergne à la capitale. Pourtant, avec des locomotives âgées de près de 50 ans, une fiabilité en chute libre (3,7 trains supprimés par jour en moyenne) et un allongement du trajet de 16 minutes en 15 ans, elle cumule les handicaps. En 2024, les retards ont totalisé l’équivalent de 26 jours de voyage perdus.
Une mobilisation pour l’égalité territoriale
Face à ce constat, les élus dénoncent un traitement inégal par rapport à d’autres régions mieux desservies. Ils réclament un plan d’urgence : mise en service des nouvelles rames Oxygène d’ici 2027, amélioration de la maintenance, respect des délais de travaux, et surtout, un schéma directeur clair dès 2027 pour Clermont-Paris, comme pour la ligne POLT.
Enjeux économiques et climatiques
Au-delà du confort des usagers, c’est toute l’attractivité du territoire qui est en jeu. Retards et suppressions dissuadent entreprises, touristes et habitants, au profit de la voiture. Un paradoxe à l’heure de la transition écologique. Le train doit redevenir une promesse de mobilité fiable. Et c’est ensemble, « tous d’une même voie », que les territoires réclament justice.