Une origine religieuse et historique
En France, plusieurs lundis sont fériés en raison de leur lien avec des fêtes religieuses chrétiennes. Le lundi de Pâques, par exemple, trouve son origine au Moyen Âge, où l’« Octave de Pâques » désignait une semaine entière de célébrations après Pâques. Cette période permettait aux fidèles de participer à des messes quotidiennes et aux pèlerins de se rendre à Rome. Avec le Concordat de 1801, Napoléon Bonaparte réduisit ces jours chômés, ne conservant que le lundi de Pâques comme jour férié. De même, le lundi de Pentecôte, célébrant la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, est férié depuis la loi du 8 mars 1886 .
Le compromis napoléonien
Au début du XIXe siècle, Napoléon Bonaparte chercha à rationaliser le calendrier des jours fériés pour des raisons économiques. En signant le Concordat avec le pape en 1801, il supprima plusieurs fêtes religieuses chômées, tout en conservant certaines, comme le lundi de Pâques, pour maintenir un équilibre entre les exigences de l’Église et les besoins de l’État. Ce compromis visait à réduire le nombre de jours non travaillés tout en respectant les traditions religieuses profondément ancrées dans la société française.
Une tradition sociale : la « Saint Lundi »
Au-delà des raisons religieuses, le lundi a également été associé à des pratiques sociales. La « Saint Lundi » était une coutume populaire où les ouvriers prenaient leur lundi comme jour de repos non officiel, prolongeant ainsi leur week-end. Cette tradition, attestée dès le Moyen Âge, était particulièrement répandue parmi les artisans et les travailleurs de l’industrie. Bien que cette pratique ait décliné avec le temps, elle témoigne de l’importance sociale accordée au lundi comme jour de repos .
